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février 23 @ 18 h 00 min - 19 h 00 min

Tragik et Dramatik de Bretagne et Barok the house
Gwerzioù et musiques du 17e siècle.
Deux duos acoustiques qui racontent des petites histoires. Avec Tragik et Dramatik de Bretagne, Christian Rivoalen chante des gwerzioù (complaintes en breton) pendant que Sébastien Le Guillou en offre une vivante traduction simultanée. Avec Barok the house, Camille Aubret au violon baroque et Emmanuelle Huteau au chant ou basson, promènent les auditeurs dans le Paris et le Londres du 17e siècle, avec des arrangements de Couperin, Purcell et bien d’autres.
Tragik et Dramatik de Bretagne
Christian Rivoalen et Sébastien Le Guillou se sont rencontrés en 1995. Le second filmait le premier. Depuis, leurs chemins n’ont eu de cesse de se croiser. Au fil des années, Christian Rivoalen – d’abord directeur de la radio RKB, puis responsable de la collecte du patrimoine chanté bas-breton au sein de l’association Dastum – est devenu l’un des chanteurs traditionnels le plus demandés, un spécialiste de la gavotte et du kan diskan. Mais chez Sébastien, au Vieux Marché, lors d’innombrables veillées, c’est toujours au répertoire de la gwerz, cette ballade si caractéristique du pays, où les événements les plus dramatiques sont chantés sur un ton à la fois mélancolique et ironique, qui représente la quintessence de l’esprit du pays, trajik et dramatik. Petit à petit, une tradition s’est installée, par pitié pour les convives qui ne comprenaient pas la langue. Sébastien fournissait par subtiles et rapides interruptions, comme un sous-titrage français de ce qui était chanté. Et alors le contraste plaisant entre la tristesse du chant et l’humour vif de la traduction a fini par constituer une oeuvre, un style en lui-même, un chaud-froid de deux langues, un yin et yang improbable du lyrique et du cinglant, dont le moindre mérite n’est pas de nous faire redécouvrir le patrimoine sous un angle d’une improbable modernité.
Barok the house
Camille Aubret et Emmanuelle Huteau se sont rencontrées au Petit festival en 2015. Si Camille court le monde avec son violon en jouant dans des orchestres baroques, Emmanuelle cherche comment toutes ces mêmes musiques ont pu résonner un jour ici, un jour il y a fort longtemps, il y a trois ou quatre siècles.
Elles se retrouvent toutefois à Lanvellec, à Plufur et même un peu au delà du Trégor, en trio avec Kristina Kuusisto pour jouer des classiques du 16e au 21e, ou avec Ma non troppo pour jouer des musiques que l’on appelle aujourd’hui baroques.
Dans Barok the house, elles reprennent en duo des pages tirées de différents spectacles dans lesquels elles se retrouvent et qui deviennent un peu l’album que l’on garde ouvert sur le piano (mais avec juste un violon et un basson ou une paire de cordes vocales).
Leur premier set rassemble des musiques de François Couperin sorties du spectacle La Princesse de Clèves de la Cie La Bao acou. Couperin n’allait pas au théâtre mais mettait dans sa musique la poésie qu’il trouvait dans la ville ou les gens de Paris à la fin des années 1600. Leur deuxième set est consacré à la musique anglaise du 17e siècle, tirée des ouvrages de Purcell ou d’anonymes fréquentant les tavernes ou salles de bal.